Baromètre de mobilité dans la province du Hainaut

Voici les résultats les plus frappants de la 6^e édition du baromètre de mobilité d’Acerta :
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• Plus de 9 travailleurs du Hainaut sur 10 ont compté sur l’indétrônable voiture pour leurs trajets domicile-lieu de travail en 2021.
• 1 employé sur 5 y dispose d’une voiture de société ou salariale, parfois hybride.
• Les transports en commun n’ont pas le vent en poupe : à peine 4,8 % des travailleurs de cette province dépendent encore du train, du tram et du bus pour se rendre au travail.
• Ils sont tout autant – du moins tout aussi peu – à enfourcher parfois leur vélo pour aller au travail (4,8 %).

Hainaut, le 20 janvier 2022 – L’année dernière, pas moins de 94,4 % des travailleurs de la province du Hainaut ont utilisé l’indétrônable voiture pour leurs trajets domicile-lieu de travail. 20,6 % des employés hennuyers possèdent une voiture mise à disposition par leur travail. La pandémie de coronavirus n’érode donc pas la popularité de la voiture (de société), bien au contraire. Les autres solutions de mobilité pour se rendre au travail ne sont pas très populaires dans la province du Hainaut. Le Hainaut suit donc pratiquement les chiffres de la Wallonie en général. C’est ce qu’il ressort du baromètre de mobilité annuel de l’entreprise de services RH Acerta, qui recense les habitudes de mobilité de 330 000 travailleurs belges, dont 12 800 de la province du Hainaut.

Les travailleurs hennuyers optent résolument pour la voiture

Pour la deuxième année consécutive, le coronavirus a laissé des traces dans notre société, et donc aussi dans notre manière de nous rendre au travail. Si nous avons été moins présents au bureau en 2021, la crise n’a pas frappé l’indétrônable voiture, que du contraire. Lorsque les travailleurs du Hainaut se sont rendus au travail l’année dernière, plus de 9 sur 10 ont choisi la voiture : 90,7 % ont systématiquement opté pour la voiture pour la totalité du trajet, tandis que 94,4 % ont fait au moins une partie du trajet domicile-travail en voiture (contre 93,6 % en Wallonie). 20,6 % des employés de cette province possédaient une voiture mise à disposition par leur travail en 2021. ​

Benoît Caufriez, directeur chez Acerta Consult, explique : « Le nombre de voitures de société sur nos routes continue d’augmenter. Ce fait illustre qu’une voiture mise à disposition par le travail reste un atout fort pour les entreprises afin d’attirer du personnel, en particulier sur un marché du travail tendu. Les entreprises continueront à miser là-dessus, car aucune autre solution n’est aussi appréciée par les travailleurs actuellement. En fait, plus le marché du travail est tendu, plus la position de la voiture de société est forte. Puisque la voiture de société doit devenir plus durable, le projet de suppression progressive des avantages fiscaux accordés aux voitures de société équipées d’un moteur à carburant va dans le bon sens. Si le travail hybride, c’est-à-dire une combinaison de travail au bureau et de travail à domicile, est également maintenu après le coronavirus et que les travailleurs réduisent leur nombre de kilomètres de navette, nous serons doublement gagnants. »

Illustration 1 : déplacements domicile-lieu de travail en 2021, Hainaut vs Wallonie – combinaisons comprises

La voiture de société hybride gagne du terrain au détriment du diesel

En ce qui concerne la flotte de voitures de société, le baromètre de mobilité perçoit les premiers signes d’une autre évolution. La majorité des employés disposant d’une voiture de société ont toujours un véhicule diesel (67,1 %), mais cette part a diminué de plus de 7 points de pourcentage en 2021 par rapport à l’année précédente. En effet, les voitures hybrides, notamment, gagnent du terrain : de 2,5 % à 5,7 % en un an. Les voitures de société électriques ne représentent actuellement que 1,4 % de la flotte, mais Acerta s’attend à ce que cette catégorie devienne beaucoup plus importante dans les années à venir en raison de l’évolution de la fiscalité.

Illustration 2 : pourcentage de voitures de société par type de carburant en 2020 et 2021

Les transports en commun et le vélo ont du mal à trouver leur place dans les déplacements domicile-lieu de travail

La popularité de la voiture laisse peu de place aux transports en commun ou au vélo dans les trajets domicile-lieu de travail.

De moins en moins de travailleurs prennent le train, le tram ou le bus pour se rendre au travail. En 2021, 4,8 % des travailleurs du Hainaut dépendaient encore des transports en commun (contre 5,3 % en Wallonie). Le pourcentage de travailleurs qui se rendent chaque jour au travail en transports en commun, à l’exclusion des jours de télétravail, n’est que de 4 %.

Illustration 3 : répartition des différentes solutions de mobilité dans la province du Hainaut (2021)

Le vélo ne fait pas mieux. 4,8 % des travailleurs hennuyers utilisent le vélo pour tout ou partie de leur trajet domicile-lieu de travail. Allier voiture et vélo, comme il est fréquent de le voir en Flandre, ne s’avère pas être une solution ici.

Voici un dernier chiffre issu du baromètre de mobilité : dans le Hainaut, les travailleurs habitent en moyenne à 28,6 km de leur lieu de travail, soit la distance la plus longue de tous les travailleurs belges. Chaque année, la distance entre le domicile et le lieu de travail augmente légèrement en Belgique. Nous pourrons constater clairement ces prochaines années à quel point le télétravail influe sur cette distance.

À propos de l’étude

Les données recueillies sont basées sur les données salariales réelles d’un échantillon de travailleurs en service auprès de plus de 40 000 employeurs issus du secteur privé, auquel appartiennent aussi bien des PME que des grandes entreprises. Les données ont été recueillies par le biais du baromètre de mobilité ACERTA entre 2020 et 2021 et donnent un rendu représentatif de la population active belge. ACERTA exécute des mesures sur base trimestrielle.